L’amour maternel, c’est se faire défoncer le périnée par un beau jour de juin, puis sans rancœur, 8 ans et demi plus tard, se lever à l’aube un dimanche pour passer la journée dans un gymnase pour une compétition d’escrime.
Ne rien comprendre aux règles, s’extasier à contre-temps, avoir mal au ventre, deviner les larmes derrière le grillage du casque, avoir envie de la remettre dans le ventre au chaud, à l’abri des fleurets et de la peur d’échouer, acheter des hot-dogs trop chers.
Consoler maladroitement sa fille qui a perdu tous ses matchs, puis quelques minutes après l’entendre dire : « Finalement c’était trop bien, j’ai battu celle qui voulait pas que je participe. » Demander : « De qui tu parles ? Qui voulait pas que tu participes ? »
Entendre « Moi. J’avais une voix qui me disait que j’arriverai jamais à participer, et finalement j’y suis allée, alors je l’ai battue. »
Etre prête à recommencer tous les week-ends du monde. Ou disons 1 sur 2. Le dimanche après-midi, de préférence.
❤
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